
Introduction
Le 25 T (que certains surnomment Super AMX-13) est un prototype char léger français développé par l’entreprise nantaise Batignolles-Châtillon dans les années 1950. Jamais entré en production et globalement méconnu, il fut placé sous les feux des projecteurs grâce aux jeux vidéo « World of Tanks » et « War Thunder ».
Si je me retrouve à vous en parler, c’est qu’il sert de base et d’inspiration à la famille de char AMX-25 que vous découvrirez prochainement dans le Cycle 2 d’Au Bord de l’Abîme. Alors que je travaille sur une grosse annexe dédiée à cette famille de char uchronique, j’ai décidé de faire une petite bifurcation dédiée au « bat-chat ».

Histoire et origine
Il est à noter que Batignolles-Châtillon avait travaillé sur un concept concurrent de l’AMX-13, le « 12T » pesant environ une douzaine de tonnes, ainsi que sur un char sobrement baptisé « Char Batignolles-Châtillon » dans les années 1930. À ma connaissance, aucun des chars proposés par l’entreprise n’a jamais été au-delà du prototype, voire de la planche à dessin.
Dans les années 1950, alors que commence la production de l’AMX-13, la question se pose déjà de concevoir un char plus « puissant ». Batignolles-Châtillon travaille alors sur un concept deux fois plus lourd et blindé utilisant une tourelle oscillante.
Deux prototypes ont été assemblés dont un a été restauré pour être explosé au Musée des Blindés à Saumur.

Conception et caractéristiques techniques
Le 25T ressemble à un AMX-13 sous stéroïdes. Il est plus gros, plus blindé, mieux motorisé et abandonne le canon SA 50 de 75 mm d’origine de l’AMX-13 pour un canon CN-90 de 90 mm.
En termes de protection, le glacis frontal a un blindage de 50 mm, les flancs sont protégés par 20 mm d’acier alors que le toit de caisse, le plancher et l’arrière de la caisse sont protégés par 20 mm d’acier. Au niveau de la tourelle, l’arc frontal (via son inclinaison) est équivalent à 60 mm de blindage, alors que le toit de la tourelle est protégé par 25 mm d’acier et l’arrière par 20 mm.
Du côté de l’armement, le 25T reçoit un canon de CN-90 de 90 mm alimenté par 42 à 52 obus selon les sources. Pour l’armement secondaire, l’engin est alors équipé de MAC 31 de 7,5 mm en coaxial et en superstructure. Il est assez logique et probable selon moi qu’une version de production aurait été équipée de mitrailleuses AA-52 à la place. La tourelle oscillante T.O.90/930 n’est montée que sur le second prototype. Selon certaines sources, le canon aurait été alimenté par un système de « chargement automatique », en réalité un barillet de cinq coups sur lequel je n’ai pas trouvé beaucoup d’information.
Niveau motorisation, il est prévu d’utiliser un SOFAM 12 GS de 750 ch, mais le premier prototype (mulet sans tourelle) est testé avec un Maybach HL230 allemand de 700 ch. Le second prototype, complet, celui-ci, est motorisé par un 3M.27.101 de 500 ch de la société Le Moteur Moderne. Le 25T n’a donc jamais reçu le moteur qui lui était initialement destiné et certaines sources font l’hypothèse qu’il aurait pu recevoir un Hispano-Suiza HS-110 identique à celui de l’AMX-30B. Le train de roulement était composé pour chaque côté du char de six galets de route, trois galets de renvoi, des pignons d’entraînement avant et des rouleaux de renvoi arrière, ainsi un système de suspension hydraulique.
Le conducteur du char prenait place à l’avant de la caisse et disposait de trois épiscopes sur sa trappe d’accès. L’opérateur radio, utilisant une SCR 528F, prenait place à ses côtés, mais ne disposait pas d’une trappe d’accès dédiés. L’artilleur et le commandant prenaient place dans la tourelle. Le commandant se trouvait à gauche et ses trappes d’accès disposaient de six épiscopes. L’artilleur prenait place à droite de la tourelle, avec sa propre trappe d’accès.
Dessins et illustrations
L’illustration en situation est purement uchronique et met en scène des chars 25T au combat lors de l’invasion de l’Égypte durant une version uchronique de l’opération Mousquetaire. Il s’agit de chars appartenant au 2ème Régiment Étranger de Cavalerie de la Légion Étrangère. Sur cette illustration, je les aie représentés avec leur mitrailleuse MAC 31. Il s’agit d’une illustration réalisée en numérique en m’appuyant sur des photos, des captures d’écrans du jeu « War Thunder » ainsi que le profil que j’ai dessiné.

Le profil est basé sur des photos, des captures d’écrans et modèle 3D du jeu « War Thunder » ainsi que le plan 3 vues réalisé par Hubert Cance. Ce dernier est l’un des dessinateurs officiants notamment pour différents magazines du groupe Caraktère Éditions. Contrairement à la version historique, mon profil est basé sur l’hypothèse d’une version de production équipée de mitrailleuses AA-52.
Les deux premiers profils en couleur utilisent des camouflages inspirés de l’exemplaire du 25 T du musée de Saumur. Le premier, vert, est celui qu’arborait le char alors qu’il était stocké en extérieur avant sa restauration. Le deuxième, marron, est celui qui lui fut appliqué lors de sa restauration.
Le « D’Artagnan » utilise un camouflage fictif « Durandal » inspiré d’un camouflage créé par un modeur du jeu « War Thunder ». Le char appartient au 1er Régiment de Spahis.

Spécifications
Les spécifications ci-dessous sont basées sur les spécifications connues avec quelques ajustements quant à ma vision de ce qu’aurait été une version de production. C’est notamment le cas pour l’armement secondaire. Hypothèse est aussi faite pour la motorisation ou une version de production aurait reçu une version fiabilisée du SOFAM 12 GS.


Caractéristiques générales
- Équipage : 4, Commandant, tireur, conducteur, opérateur radio.
- Longueur : 5,67 m
- Hauteur : 3,15 m
- Largueur : 2,37 m
- Poids : 25,3 tonnes
Protection
- Caisse : Acier, 50 mm sur l’arc frontal, 25 mm sur les flancs, 20 sur l’arc arrière
- Tourelle TO 90/930 : Acier ; 50 mm sur l’arc frontal, 25 mm sur les flancs, 20 mm sur le toit et
- Fumigènes :
- 4 pots sur la tourelle
Mobilité
- Vitesse : 65 km/h sur route, 40 en tout terrain
- Moteur :
- SOFAM 12 GS de 750 cv
- Autonomie : 700 litres de carburant diesel
Armement
- Armement principal :
- Canon CN-90 de 90 mm (52 obus)
- Armement secondaire :
- 1 mitrailleuse coaxiale AA-52 de 7,5× 54mm (2000 coups en 20 ceintures de 100 coups)
- 1 mitrailleuse AA-52 de 7,5×54 mm en superstructure (1200 coups en 8 ceintures de 150 coups)

Sources : Wikipédia, topwar.ru, tankhistoria.com, tank-afv.com, Hubert Cance.

Bon dimanche, deux mots oubliés :
Jamais entrée … production et globalement méconnu
Histoire et origine
Il est à noter que Batignolles-Châtillon avait travaillé sur un concept concurrent de l’AMX-13, le « 12T » pesant environ une douzaine de tonnes, ainsi que sur …. char sobrement baptisé « Char Batignolles-Châtillon »
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Bien et merci, c’est corrigé. Non dimanche à toi également.
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