
Et si le Concorde avait eu plus de succès ? Et si l’accident du vol 4590 d’Air France n’avait pas eu lieu ? Et si l’utilisation des avions de ligne supersoniques avait été mieux acceptée et plus répandue ?
Alors peut-être le projet d’évolution « Concorde B » aurait-il vu le jour.
Dans ce « What if » le Concorde connaît l’évolution au niveau de l’aérodynamique et de la motorisation.
Aérodynamique : augmentation de l’envergure pour augmenter la finesse[1], installation de becs sur le bord d’attaque pour augmenter la portance et réduire l’assiette de l’avion à basse vitesse. La finesse serait ainsi passée de 3,9 à 4,2 au décollage, de 5 à 5,5 en montée, de 11,5 à 12,9 en vol subsonique (Mach 0,93) et de 7,1 à 7,7 en vol supersonique. Ajout de Winglets[2] pour réduire la traînée.
Motorisation : modification interne pour augmenter la poussée à basse vitesse, supprimer le réchauffage (post-combustion), réduire la consommation de carburant, surtout entre Mach 1,2 et 1,7 (-20 %), réduire le bruit.
L’utilisation d’avions de ligne supersoniques, même s’ils sont moins bruyants, serait probablement concentrée sur les vols transpacifiques et transatlantiques à longue distance.
Dans cette uchronie, les opérateurs du Concord II sont :
- Air France
- British Airways
- Singapore Airlines
- Japan Airlines
- Emirates
- Qatar Airways
- Etihad Airways

Spécifications
Caractéristiques générales :
- Equipage: 3 (2 pilotes et 1 ingénieur de vol)
- Capacité : 92-120 passagers (128 en configuration haute densité)
- Longueur : 61,66 m
- Envergure : 28,65 m
- Hauteur : 12,2 m
- Poids à vide : 78 700 kg
- Poids maximal au décollage : 189 700 kg
- Capacité en carburant : 95 800 kg
- Propulsion : 4 × turboréacteurs Rolls-Royce/Snecma Olympus 593 Mk 622, produisant 154 kN de poussée chacun
Performances :
- Vitesse maximale : 2 180 km/h
- Vitesse maximale : Mach 2.04
- Vitesse de croisière : 2 160 km/h
- Rayon d’action : 8 678 km
- Plafond de service : 18 300 m)
- Consommation de carburant : 11,8 kg/km
- Température maximale de la pointe du nez : 132 °C
- Longueur de piste nécessaire (avec charge maximale) : 3 500 m

[1] La finesse est une caractéristique aérodynamique définie comme le rapport entre la portance et la traînée.
[2] Le terme anglais winglet fait référence à une ailette sensiblement verticale située au bout des ailes d’un avion. Le montage de winglets peut apporter un gain d’efficacité en réduisant la traînée induite par la portance sans augmenter l’envergure de l’aile.