Les Troyens en Angleterre

Where Troy Once Stood (Où Troie se tenait autrefois) est un livre d’Iman Wilkens qui affirme que la ville de Troie était située en Angleterre et que la guerre de Troie était menée entre des groupes celtes. Wilkens affirme que l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, bien que produits de la culture grecque ancienne, sont basés sur des poèmes épiques originaires d’Europe occidentale. Wilkens est en désaccord avec les idées classiques sur l’historicité de l’Iliade et l’emplacement et les participants de la guerre de Troie.

Arguments :

Wilkens soutient que Troie était situé en Angleterre sur Gog Magog Downs[1] au Cambridgeshire. Il croit que les Celtes qui y vivaient ont été attaqués vers 1200 av. J.-C. par d’autres Celtes pour lutter contre l’accès aux mines d’étain de Cornouailles, car l’étain était un élément très important pour la production du bronze.

Il émet aussi l’hypothèse que les Peuples de la mer trouvés dans la Méditerranée de l’âge du bronze tardif étaient des Celtes, qui se sont installés en Grèce et dans les îles de la mer Égée comme les Achéens et les Pélasges. Ils ont nommé de nouvelles villes d’après les lieux d’où ils venaient et ont apporté les poèmes oraux qui ont servi de base à l’Iliade et à l’Odyssée d’Europe occidentale. Wilkens écrit que, après avoir été transmis par voie orale pendant environ quatre siècles, les poèmes ont été traduits et écrits en grec vers 750 av. J.-C. Les Grecs, qui avaient oublié les origines des poèmes, ont replacé les histoires en Méditerranée, où de nombreux noms de lieux homériques pouvaient être trouvés, mais les descriptions des villes, des îles, des directions de voile et des distances données par les poèmes ne cadrent pas avec les réalités de la Grèce antique. Il ajoute qu’« Il apparaît également que le grec d’Homère contient un grand nombre de mots empreintes des langues d’Europe de l’Ouest, plus souvent du néerlandais que de l’anglais, du français ou de l’allemand ».

Preuves :

  • Wilkens utilise des preuves archéologiques, par exemple l’Isleham Hoard[2] sur le champ de bataille, et des preuves étymologiques, par exemple l’emplacement d’Ismaros[3] en Bretagne en Ys[4] ou l’emplacement de Sidon d’Homère à Medina Sidonia en Espagne. Il soutient également que Homer a décrit les endroits autour de l’Atlantique, avec des caractéristiques topographiques distinctives.
  • Cádiz (Espagne) correspondrait à la description d’Ithaque.
  • La topographie de La Havane ressemble beaucoup à la description de Telepylus.
  • Dans une deuxième édition de 2005, il ajoute qu’il existe des similitudes dans les noms de rivières anglais et les noms de rivières près de Troie dans l’Iliade et a ajouté une « reconstruction » du champ de bataille de Troie au Cambridgeshire.

Sources :

Wilkens cite les sources suivantes : L’avocat belge Théophile Cailleux a écrit que l’Odysseus a navigué dans l’océan Atlantique, à partir de Troie, qu’il a situé près de Wash en Angleterre (1879). Karel Jozef de Graeve, membre du conseil flamand, a écrit que l’origine historique et mythologique de l’œuvre d’Homère devrait être recherchée en Europe occidentale, autour du delta du Rhin-Meuse-Escaut (à titre posthume, 1806).

Réalité historique :

  • Les textes homériques peuvent difficilement faire usage du néerlandais, de l’anglais, du français ou de l’allemand puisque d’après les linguistes les premières formes de ces langages ne sont apparues que 1000 ans plus tard.
  • L’académicien Paul Millett a fait remarquer en 2001 que « la décision des géographes de placer Troie dans le nord de la Turquie (dans les Dardanelles) plutôt que dans l’Est de l’Angleterre avait été tranchée sans trop de difficulté ».
  • En dehors de l’interprétation faite par Wilkens, aucune preuve textuelle ou archéologique ne corrobore l’hypothèse que Troie se trouvait en Grande-Bretagne.

[1] Collines de craie, s’étendant sur plusieurs milles au sud-est de Cambridge.

[2] Un trésor de plus de 6 500 pièces de bronze travaillées et non travaillées, datant de l’âge du bronze, trouvé en 1959 par William Houghton et son frère Arthur à Isleham, dans le Cambridgeshire.

[3] Ismare est une ville et une montagne de Thrace.

[4] Ville légendaire de (Grande) Bretagne, qui aurait été engloutie par l’océan.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s