Extrait de « Zugzwang : L’Allemagne échec et mat » — August Clauswitz — Autoédition.
Je suis européen, je suis allemand. Je suis né dans un pays qui a eu la folie des grandeurs, qui, face à la peur, a confié son destin à des fous. Un pays qui a saisi l’occasion de mettre fin à cette folie, mais dont les adversaires voulaient une vengeance et s’assureraient que l’Allemagne ne déclencherait plus de guerres. C’est ainsi que la « Résistance allemande au nazisme » a tenté de mettre fin à la guerre et de sauver la nation, mais finalement l’Allemagne a connu la destruction vers laquelle son fou de Führer la menait inéluctablement.
La Résistance allemande au nazisme n’est pas apparue par magie le 20 juillet 1944. À quatorze reprises, Adolf Hitler a échappé à la mort. Quand l’Allemagne a fini par se débarrasser du nazisme, trop de mal avait été fait. Les Soviétiques avaient des millions de morts à venger, les occidentaux voulaient et « devaient » faire un exemple pour que l’Allemagne ne remette plus jamais l’Europe à feu et à sang.
Pourtant, le nouveau pouvoir en place s’est montré raisonnable dans ses demandes de paix. Tout ce qu’ils voulaient s’était sauver l’honneur de l’Allemagne. Mais ils se sont heurtés à un mur : la reddition sans condition.
Nous n’aurions pas la chance des Italiens et des Japonais. Eux, ils avaient su s’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Mon Allemagne deviendra un champ de ruines ; un pays exsangue, occupé, démantelé, divisé et traumatisé par l’horreur d’une guerre apocalyptique.
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