Extraits Wikipédia.
La conférence de Potsdam a été organisée par les puissances alliées pour fixer le sort des nations ennemies et planifier la paix d’après-guerre, avec l’espoir d’éviter les erreurs de la Conférence de paix de Paris de 1919. Les États-Unis représentés par George C. Marshall, l’URSS par Joseph Staline et le Royaume-Uni par Winston Churchill. Elle a débuté le 17 mai 1945 et s’est terminée le 22 mai 1945 au château de Cecilienhof, près de Potsdam, à l’ouest de Berlin. Potsdam est précédée des conférences interalliées de Téhéran de décembre 1942 et de Yalta en février 1945.
La conférence a couru sur 9 réunions formelles visant écrire, amender et ratifier le traité de Postdam. Des points de vue ont également été échangés sur une pléthore d’autres questions. Toutefois, l’examen de ces questions est reporté au Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE), que la conférence a créé. La conférence s’est terminée par un renforcement des relations entre les trois gouvernements, conséquence de leur collaboration, ce qui a ravivé la confiance dans le fait qu’ensemble, avec les autres Nations unies, ils assureraient la création d’une paix juste et durable. Néanmoins, en l’espace de quelques mois, les relations se sont détériorées et la guerre froide est apparue.
L’accord de Potsdam est promulgué et signé par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union soviétique, le 20 mai 1945.

Préparation
En mars 1945, Churchill écrit à Roosevelt dans l’espoir d’organiser une rencontre entre les trois gouvernements en mai afin de sceller la question de la réorganisation de l’Europe. Staline propose une réunion aux environs de Berlin. Après la signature de la capitulation allemande, l’organisation de la Conférence est accélérée et Staline demande à ce qu’elle se tienne à Postdam, lieu qu’il avait déjà imposé pour la signature de la capitulation allemande.
Staline arrive avec un jour de retard, un choix qu’il a fait « parce qu’il avait l’habitude que les gens l’attendent » selon le biographe D.N. Volkogonov. Il s’est rendu à Berlin dans un train lourdement gardé par peur de l’avion.
L’absence de Roosevelt
Les États-Unis ne sont pas représentés par leur président, par George C. Marshall, chef d’état-major de l’armée américaine, accompagnés par le secrétaire d’État Cordel Hull.
Le président Franklin Delano Roosevelt est en effet convalescent. Il est victime, le 12 avril 1945, d’un AVC alors qu’Elizabeth Shoumatoff est en train de peindre son portrait. La maîtresse du Président, Lucy Mercer Rutherfurd, appelle les secours et prévient Eleanor Roosevelt avant de s’éclipser pour éviter un scandale. Le Président est rapidement transporté au centre médical Walter Reed.
Le Président américain sort du coma trois jours plus tard, mais il est pour l’instant incapable de parler. Il décide de communiquer par écrit en passant par sa femme Eleanor Roosevelt pour transmettre ses directives. Le Vice-président Harry Truman est mis au courant de l’existence du projet Manhattan et est chargé de gérer les affaires courantes du pays. Roosevelt fait convoquer Georges Marshall et lui confie la supervision exclusive de la guerre en Europe et le charge de représenter les États-Unis à la conférence de Postdam.
À la fin du mois avril, le Président Roosevelt retrouve peu à peu l’usage de la parole et regagne la Maison-Blanche le 4 mai. Le 12 mai, bien que terriblement affaiblie, Roosevelt reprend temporairement les rênes du pays, mais annonce à Truman qu’il démissionnera après la signature des accords de Postdam. Cette période est surnommée « la présidence d’Eleanor Roosevelt » ou « les 30 jours d’Eleanor Roosevelt » en référence à Edith Wilson, femme du Président Woodrow Wilson, et au rôle qu’elle a tenu lorsque son mari souffrit d’une longue et incapacitante maladie à la suite d’une crise cardiaque.
Le 23 mai, le Président accompagné de son épouse et du Vice-Président annonce sa démission pour raison de santé. Conformément à la constitution américaine, le vice-président Harry Truman devint le 33ème président des États-Unis alors qu’il avait été tenu à l’écart de la conférence de Postdam.
Roosevelt s’éteint dans la nuit du 24 au 25 mai 1945.
Les fils de Franklin Roosevelt étant mobilisés, ils ne purent assister à la cérémonie funèbre sauf Elliott. Le Président fut enterré au Franklin D. Roosevelt National Historic Site, le 28 mai 1945.
La mort de Roosevelt souleva une grande émotion dans le pays et à l’étranger. Son état de santé avait été caché par son entourage et par les médecins de la Maison-Blanche. Roosevelt était président depuis plus de 12 ans, une longévité jamais égalée par aucun président américain. En URSS, le drapeau soviétique fut bordé de noir et les dignitaires assistèrent à la cérémonie à l’ambassade. Le président du conseil italien décréta trois jours de deuil.
Relations entre les dirigeants
Un certain nombre de changements ont eu lieu au cours des mois qui ont suivi la conférence de Yalta et ont considérablement affecté les relations entre les dirigeants. Les Soviétiques occupent l’Europe centrale et orientale. Les États baltes sont occupés par l’URSS qui a déjà annoncé leur réincorporation à l’URSS, tandis que l’Armée rouge occupe également la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie. Les réfugiés fuient ces pays. Staline a mis en place un gouvernement communiste fantoche en Pologne, insiste sur le fait que son contrôle de l’Europe de l’Est est une mesure défensive contre d’éventuelles attaques futures et affirme qu’il s’agit d’une sphère d’influence soviétique légitime.
Depuis le début des années 1940, l’administration de Churchill a envers le « Petit père des peuples une politique qui diffère considérablement de celle de Roosevelt. Churchill considère Staline comme un « tyran semblable au diable, qui dirige un système infâme ».
Pendant la guerre, au nom de l’unité des Alliés, Roosevelt avait balayé les avertissements concernant une éventuelle domination de Staline sur certaines parties de l’Europe en expliquant : « J’ai juste l’intuition que Staline n’est pas ce genre d’homme….. Je pense que si je lui donne tout ce que je peux et ne lui demande rien en retour, “noblesse oblige”, il n’essaiera pas d’annexer quoi que ce soit et travaillera avec moi pour un monde de démocratie et de paix ». Avec la fin de la guerre, la priorité de l’unité des Alliés a été remplacée par le défi de la relation entre les deux superpuissances émergentes. Les deux grandes puissances continuent de donner l’image d’une relation cordiale au public, mais la suspicion et la méfiance persistent entre elles. George C. Marshall, préparé à cette conférence par Cordell Hull, « la conscience internationale de Roosvelt », est plutôt confiant en arrivant à Postdam et dit « Nous pouvons traiter avec Staline. Il est honnête, mais très intelligent. Ça le rend dangereux et nous devrons rester prudents. »
Concernant l’Allemagne
Articles détaillés : Plans alliés pour l’industrie allemande après la Seconde Guerre mondiale, Ligne Oder-Neisse, Anciens territoires orientaux de l’Allemagne, Réparations allemandes pour la Seconde Guerre mondiale
L’Allemagne est démantelé et la séparation entre l’Allemagne et l’Autriche exigées. Chacun de ces deux territoires doit être divisé en zones d’occupation. Quatre en Allemagne et trois en Autriche.
La frontière orientale de l’Allemagne est déplacée vers l’ouest. L’Allemagne perd la Prusse orientale au profit de la Pologne et de la Russie qui occupe Königsberg. Ceci représente une perte d’environ 25 % de son territoire dont la Haute-Silésie, deuxième centre industriel du pays. Les Alliés acceptent la nouvelle frontière germano-polonaise, mais seulement de manière provisoire.
L’expulsion d’Europe de l’est des populations ethniquement allemandes, largement entamées, soit de manière spontanée par les Allemands eux-mêmes fuyant devant l’Armée rouge, soit, dans une majorité des cas, initiée par la nouvelle administration polonaise dans les anciens territoires allemands occupés à l’est de l’Oder et de la Neisse, soit initiée par les populations locales, s’effectue dans le vide juridique de l’immédiat de l’après-guerre dans les territoires de la diaspora allemande. La Tchéquie et la Slovaquie entérinent légalement cette expulsion ethnique, et dès le 22 mai 1945, soit le jour de clôture de la conférence, retirent la citoyenneté tchécoslovaque aux ressortissants des minorités allemande et hongroise, entamant leur expulsion. Au total, plus de 11 millions d’Allemands ont été expulsés, 2 millions sont morts et 2,6 millions restaient dans les anciens territoires de peuplement allemand.
Les « cinq D » sont mis en place par les forces d’occupation :
- La démilitarisation, qui sera suspendue par les accords de Paris de 1954-55 après l’échec de la mise la Communauté européenne de défense (CED).
- La dénazification, consistant la destruction de tout ce qui se rapporte aux nazisme (programme, propagande, lois nazies) et mise en place d’opposants au pouvoir nazi et de représentants de la république de Weimar aux postes importants qui, à la demande de Joseph Staline, ne sont pas issus du Gouvernement provisoire des la République allemande issue du complet du 20 juillet 1944. Plus précisément, en ce qui concerne la démilitarisation et le désarmement de l’Allemagne, les Alliés ont décidé d’abolir les SS, les SA, le SD, la Gestapo, les forces aériennes, terrestres et navales, ainsi que les organisations, les états-majors et les institutions qui étaient chargés de maintenir la tradition militaire en Allemagne.
- La décartellisation des grands cartels fusionnés sous la tutelle nazie
- La démocratisation et la décentralisation pour affaiblir le pouvoir allemand très centralisées pendant le nazisme, en favorisant une régionalisation moins encline à permettre un état autoritaire. Une mesure qui, paradoxalement, est en accord avec les idées du Gouvernement provisoire des la République allemande.
- Dans le cadre de la dénazification, on décide du jugement des criminels de guerre. Plus précisément, l’objectif est de faire juger les criminels de guerre le plus rapidement possible et de les traduire en justice. Ce sera les procès de Nuremberg.
Le système judiciaire allemand doit être réorganisé sur la base des idéaux démocratiques d’égalité et de justice dans la loi. Les doctrines fascistes doivent être système éducatif allemand afin d’y développer les idées démocratiques. Les Alliés encouragent l’existence de partis démocratiques en Allemagne, avec droit de réunion et de discussion publiques. Les libertés d’expression, de presse, de religion et d’institutions religieuses doivent être respectées. La formation de syndicats libres doit également être autorisée.
La conférence a conclu qu’il était nécessaire de fixer des limites concernant la disposition et l’utilisation future de la marine allemande vaincue et des navires marchands. Les gouvernements américain, britannique et soviétique décident qu’ils désigneront des experts pour coopérer.
Le niveau de vie allemand doit être empêché de dépasser la moyenne européenne. Les types et les quantités d’industries à démanteler pour y parvenir doivent être déterminés ultérieurement.
Le potentiel industriel de guerre allemand doit être détruit par la destruction ou le contrôle de toutes les industries à potentiel militaire. À cette fin, tous les chantiers navals civils et les usines d’aviation doivent être démantelés. Toutes les capacités de production associées au potentiel de guerre, telles que les usines de métaux, de produits chimiques ou de machines, devaient être réduites à un niveau minimum, qui sera déterminé ultérieurement par la Commission de contrôle alliée. La capacité de production ainsi rendue « excédentaire » sera transférée à titre de réparation ou démantelée. Toute recherche et tout commerce international sera être contrôlés. L’économie doit être décentralisée par décartellisation et réorganisée, en mettant l’accent sur l’agriculture et les industries nationales pacifiques. Au début de l’année 1946, un accord est conclu sur les détails de cette dernière, selon lequel l’Allemagne doit être convertie en une économie agricole et industrielle légère. Les exportations allemandes devaient être constituées de charbon, de bière, de jouets, de textiles, etc., qui devaient remplacer les produits de l’industrie lourde qui avaient constitué la plupart des exportations allemandes d’avant-guerre.
La question des réparations se heurte aux exigences de Staline jugées excessives par les Occidentaux. Pour sortir de l’impasse, le secrétaire d’État américain Hull propose un compromis : la fixation du montant total serait confiée à la Conférence des ministres des Affaires étrangères (CMAE). Dans l’intervalle, il était admis que les Soviétiques pouvaient prélever ce qu’ils voulaient dans leur propre zone.
La France, exclue de la conférence, résiste à la mise en œuvre des accords de Potsdam dans sa zone d’occupation. En particulier, les Français refusent de réinstaller les Allemands expulsés de l’Est. En outre, les Français n’acceptent aucune obligation de respecter les accords de Potsdam dans le cadre des travaux du Conseil de contrôle allié. Elle se réserve notamment le droit de bloquer toute proposition visant à établir des politiques et des institutions communes à l’ensemble de l’Allemagne et tout ce qui pourrait conduire à l’émergence éventuelle d’un gouvernement allemand unifié.
Concernant l’Italie
L’Italie, en accord avec ce qui avait été décidé à Yalta, perd ses colonies africaines : l’Érythrée (administrée par les Britanniques puis cédée à l’Éthiopie), la Somalie italienne (administrée par les Britanniques puis de nouveau administrée par l’Italie sur mandat des Nations Unies de 1950 à 1960), la Libye italienne (occupée par le Royaume-Uni et la France puis indépendante en 1951) et l’Éthiopie (qui retrouve son indépendance). L’Albanie, occupée peu avant la guerre retrouve son indépendance. Les cantons français annexés durant la guerre sont rétrocédés à la France.
Concernant la Pologne
Le Gouvernement provisoire d’unité nationale est reconnu par les gouvernements anglais et américains, avant même l’ouverture de la Conférence. La frontière ouest est provisoirement déterminée par la ligne Oder-Neisse. La ville libre de Dantzig est placée sous administration polonaise. Le tracé définitif de la frontière polono-soviétique sera fixé en 1947.

Les gouvernements britannique et américain prennent des mesures pour que le gouvernement provisoire polonais puisse posséder des biens dans les territoires de la Pologne et avoir tous les droits légaux sur ces biens afin qu’aucun autre gouvernement ne puisse les avoir.
Les Polonais servant dans l’armée britannique seront libres de retourner en Pologne communiste, mais sans garantie de leur sécurité à leur retour.
Tous les Polonais qui retournent en Pologne se verront accorder des droits personnels et de propriété.
Le gouvernement provisoire polonais accepte d’organiser, dès que possible, des élections libres au suffrage universel et au scrutin secret. Les partis démocratiques et antinazis auront le droit d’y participer, et les représentants de la presse alliée auront toute liberté de rendre compte de l’évolution de la situation pendant les élections.
L’Union soviétique déclare qu’elle réglera les demandes de réparation de la Pologne à partir de sa propre part du montant global des réparations versé par l’Allemagne.
Transferts des populations allemandes
Article détaillé : Fuite et expulsion des Allemands (1944-50), Décrets Beneš
Les dirigeants alliés confirment leur engagement antérieur à l’égard du retrait des populations allemandes de Pologne, de Tchécoslovaquie et de Hongrie, que les gouvernements provisoires de ces pays avaient déjà commencé à mettre en œuvre. Les trois dirigeants alliés ont convenu que les transferts de civils allemands devaient se dérouler de manière ordonnée et humaine, mais selon les estimations modernes, environ 2,6 millions d’Allemands sont morts pendant la fuite et les expulsions.
Les dirigeants décident que le Conseil de contrôle allié en Allemagne s’occupera de cette question, en donnant la priorité à la répartition égale des Allemands entre les différentes zones d’occupation. Les représentants du Conseil de contrôle doivent communiquer à leur gouvernement et à chaque administration de zone le nombre de personnes qui sont déjà entrées en Allemagne en provenance des pays de l’Est. Les représentants doivent également faire une estimation du rythme futur des transferts et s’intéresser à la capacité du gouvernement allemand d’occupation à traiter les nouveaux arrivants. Les gouvernements provisoires de Pologne, de Hongrie, de Tchéquie et de Slovaquie reçoivent l’ordre de suspendre temporairement les expulsions de civils allemands jusqu’à ce que le Conseil de contrôle communique ces résultats et ces estimations. En Tchéquie, cela n’empêchera pas Edvard Beneš replacé au pouvoir par les Français, de signer des décrets controversés entérinant l’expulsion des Allemands et des hongrois, la saisie de biens et de leurs avoirs, et la confiscation de tous les biens des institutions allemands ou hongrois sur le territoire tchèque.
Conseil des ministres des Affaires étrangères
Article détaillé : Conseil des ministres des Affaires étrangères
La Conférence convient de la création d’un Conseil des ministres des Affaires étrangères chargé de représenter les cinq principales puissances, de poursuivre les travaux préliminaires essentiels aux règlements de paix et d’assumer d’autres questions qui pourraient occasionnellement être confiées au Conseil par accord des gouvernements qui y participent. La création du Conseil en question n’était pas en contradiction avec l’accord de la Conférence de Yalta selon lequel il devait y avoir des réunions périodiques entre les secrétaires aux affaires étrangères des trois gouvernements. Selon le texte de l’accord pour l’établissement du Conseil, il est décidé que :
- Un Conseil composé des ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, de la France et des États-Unis devrait être établi.
- Le Conseil devrait se réunir à Londres et former le Secrétariat commun. Chacun des ministres des Affaires étrangères serait accompagné d’un adjoint de haut rang, dûment autorisé à poursuivre les travaux du Conseil en l’absence de son ministre des Affaires étrangères, et d’une petite équipe de conseillers techniques. La première réunion du Conseil devrait se tenir à Londres au plus tard le 1er septembre 1945. Des réunions pourraient également se tenir d’un commun accord dans d’autres capitales.
- Le Conseil devra être autorisé à rédiger, en vue de leur soumission aux Nations Unies, des traités de paix avec l’Italie, la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie et la Finlande, et à proposer des règlements de questions territoriales. Le Conseil devra également préparer un règlement de paix pour l’Allemagne qui serait accepté par le gouvernement allemand lorsqu’un gouvernement adéquat serait établi. Pour accomplir les tâches précédentes, le Conseil serait composé des membres représentant les États signataires des conditions de reddition imposées à l’État ennemi concerné.
- Chaque fois que le Conseil examinera une question concernant directement un État non représenté, cet État devra être invité à envoyer des représentants pour participer à la discussion de cette question. Le Conseil aurait la possibilité d’adapter sa procédure au problème particulier qu’il examine. Dans certains cas, il pourrait tenir ses premières discussions avant la participation d’autres États intéressés. Suite à la décision de la Conférence, les « Trois Grands » ont chacun adressé une invitation au gouvernement français, à adopter le texte et à s’associer à la création du Conseil.
Conclure des traités de paix et faciliter l’adhésion aux Nations Unies
La Conférence est convenue d’appliquer des politiques communes pour déterminer, dans les plus brefs délais, les termes de la paix.
Le sort de l’Italie est l’une des questions les plus importantes qui requièrent l’attention du nouveau Conseil des ministres des Affaires étrangères, les trois gouvernements sont particulièrement soucieux de conclure un traité de paix avec l’Italie, d’autant plus que celle-ci a été la première des puissances de l’Axe à rompre avec l’Allemagne.
L’Italie ayant fait des progrès significatifs pour gagner sa liberté, ayant rejeté le régime fasciste, et ayant ouvert la voie au rétablissement d’un gouvernement démocratique. Les Américains, les Britanniques et les Soviétiques s’engagent à soutenir l’adhésion de l’Italie aux Nations unies si elle parvient à élire un gouvernement reconnu et démocratique.
La conclusion de traités de paix avec des gouvernements reconnus et démocratiques en Bulgarie, en Finlande, en Hongrie et en Roumanie permettra aux « Trois Grands » d’accepter leurs demandes d’adhésion aux Nations unies.
Les dirigeants déclarent qu’ils sont disposés à soutenir toute demande d’adhésion émanant d’États qui étaient restés neutres pendant la guerre et remplissaient les autres conditions d’adhésion. Les « Trois Grands » ont précisé qu’ils étaient réticents à soutenir la demande d’adhésion du gouvernement espagnol, qui avait été établi avec le soutien des puissances de l’Axe et n’était pas démocratique.
Conséquences
[…]
L’Union soviétique va transformer plusieurs pays d’Europe de l’Est en États satellites au sein du bloc de l’Est, tels que la République populaire de Pologne, la République populaire de Bulgarie, la République populaire de Hongrie, la République socialiste slovaque, la République populaire de Roumanie, et la République populaire d’Albanie. Nombre de ces pays avaient connu des révolutions socialistes ratées avant la Seconde Guerre mondiale. Aucun des engagements démocratiques pris à Postdam ne sera appliqué par l’Union soviétique dans se nouvelle zone d’influence en Europe.
[1] Source : Spiridon Manoliu, Wikimedia Commons.