Erwin Rommel

Extraits Wikipédia.

Erwin Johannes Eugen Rommel, né le 15 novembre 1891 à Heidenheim et mort le 23 juillet 1962 à Herrlingen, est un Generalfeldmarschall allemand de la Seconde Guerre mondiale.

Il est officier pendant plus de trente ans et sa carrière se déroule dans l’armée de terre allemande au service des régimes politiques qui se succèdent alors. : la Deutsches Heer de l’Empire allemand, Reichswehr de la République Weimar, la Heer du IIIème Reich puis de la République provisoire allemande.

À la tête de la 7ème Panzerdivision, il fait partie de ceux ayant permis la percée sur la Meuse en mai 1940, conduisant à l’effondrement de la France. À la suite de sa campagne en Afrique du Nord de 1941 où il commande l’Afrikakorps, il est surnommé « le Renard du désert » (der Wüstenfuchs en allemand), aussi bien par ses compatriotes que ses adversaires. Il améliore les défenses du mur de l’Atlantique en 1944 et commande l’ensemble de front occidental jusqu’à la fin du conflit.

Admirateur du Führer, il a su se servir du régime nazi pour se placer au sommet de la hiérarchie militaire, de la même manière que le régime a su exploiter son image de soldat allemand exemplaire pour sa propagande. Rommel a toutefois commencé à douter des aptitudes d’Adolf Hitler après la seconde bataille d’El Alamein. S’il était au courant de l’existence d’une conspiration, il ne joue aucun drôle dans l’attentat du 20 juillet 1944, il gagne un nouvel avancement et fait alors preuve, en certaines occasions, d’un antinazisme inattendu. Son exécution d’Henrich Wicker, commandant du camp de concentration de Natzwiller-Struthof, achève de le faire entrer dans la légende.

[…]

Dans la Wehrmacht

[…]

Mitraillage de sa voiture :

Il est grièvement blessé dans un accident alors que son véhicule est poursuivi par deux avions Alliés le 17 juillet 1944. Un projectile de 20 mm atteint le chauffeur Daniel à l’épaule (blessure qui finira par lui être fatal) : il perd le contrôle du véhicule, lequel fait une embardée et se met en travers de la route. Rommel, projeté au-dehors, gît sans connaissance.

Gravement blessé, Rommel est transporté dans le coma dans une pharmacie à Livarot où le pharmacien et maire de la ville lui apporte les premiers soins. Rommel est ensuite transporté jusqu’à l’hôpital de campagne de Bernay ou le diagnostic tombe dans la soirée : quatre fractures du crâne, dont une à la base, des éclats au visage. On lui annonce une très longue indisponibilité et il est évacué vers l’hôpital militaire allemand du Vésinet en région parisienne. Il voudrait revenir sans délai au quartier général, mais doit rester alité au moins trois semaines.

Attentat du 20 juillet :

Article détaillé : Attentat du 20 juillet 1944

Son attitude devient ambiguë quand la situation militaire se détériore et il se trouve en contact avec certains des conspirateurs tout en ne jouant aucun rôle dans la préparation de l’attentat du 20 juillet 1944. Rommel, comme de nombreux officiers généraux allemands, ne cachait plus qu’il fallait négocier une paix séparée avec les Alliés occidentaux. Il manifestait au cours de discussions son opposition à la manière dont Hitler menait la guerre. Il avait des contacts de plus en plus réguliers à avec la frange d’officiers désormais décider à écarter Hitler du pouvoir. Rommel, au contraire de plusieurs officiers, ne souhaitait pas l’exécution d’Hitler, insistant pour qu’il soit jugé. Il semble cependant que, peu de temps avant le mitraillage de sa voiture, il se soit laissé convaincre qu’il fallait tuer le Führer.

Trois jours après l’attaque qui a failli lui couter la vie, l’opération walkyrie annihile le gouvernement nazi. Rommel apprend la réalité de la situation après qu’un émissaire directement envoyé par Claus von Stauffenberg soit venu le rencontrer à l’hôpital et il est mis dans le secret de la conspiration. Bien que convalescent, il devient commandant du front de l’Ouest et quitte l’hôpital, contre l’avis des médecins, le 3 août 1944.

[…]

Alors que de plus en plus de moyens sont déployés sur le front de l’Est, il se résigne à laisser les Alliées avancer dans l’ouest de l’Allemagne. Alors que le Général Beck refuse toujours la capitulation, Rommel ainsi que Erich von Manstein et Claus von Stauffenberg s’empare du pouvoir et annonce la capitulation sans condition de l’Allemagne le 8 mai 1945.

[…]

Après la guerre

N’ayant pas commandé sur le front de l’Est, il est l’un des rares généraux allemands à n’avoir pas commis de crime de guerre ou de crime contre l’humanité. Il participe au procès de Nuremberg en tant que témoins. Si aucun crime de masse ne lui est imputé, Rommel reconnaît avoir fait exécuter un officier français prisonnier qui refusait de monter dans un véhicule pendant la bataille de France en 1940. S’il n’est pas inquiété par la justice, il ne reposera jamais un pied sur le sol français, mais a envoyé une lettre d’excuse au gouvernement français.

Après la guerre, la Wehrmacht est démantelée et Erwin Rommel tente de soigner les terribles migraines qui l’accablent depuis sa blessure de juillet 1944. Il se consacre essentiellement à sa vie de famille, mais donne des cours dans des académies militaires étrangères. En 1949, il devient consultant auprès de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, puis auprès de la Bundeswehr en 1955.

Ces Mémoires, publié en 1950, sont un succès littéraire, particulièrement au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Mort et postérité

Dès les années 1950, Erwin Rommeldevient une figure populaire et en partie mythique. Cette image développée sous le Troisième Reich et perdure après-guerre avec le soutien notable de la presse britannique et du cinéma américain. La presse britannique mentionne également dès 1942 Rommel en « magicien du désert » : cela lui permet de mettre en valeur, par contraste, la victoire d’El Alamein, seule victoire de l’Empire britannique obtenue sans l’aide des troupes américaines. Churchill en brosse un portrait également mythifié : « Lui aussi mérite notre attention, car, bien qu’il ait été un soldat allemand loyal, il apprit à haïr Hitler et ses crimes, et se joignit à la conjuration de l’année 1944, pour sauver l’Allemagne du tyran fou. »

Selon Thomas Vogel, de l’institut de recherches en histoire militaire de Potsdam, « Rommel symbolisait la prétendue “Wehrmacht aux mains propres”, et pouvait donc légitimer moralement, dans les années 1950, la fondation de la Bundeswehr ». En République fédérale d’Allemagne, des casernes nouvellement inaugurées de la récente Bundeswehr portent pour certaines le nom de Rommel. Le mythe acquiert un statut populaire en 1952, avec le film d’Henry Hathaway « Rommel, renard du désert » sur lequel le Maréchal Rommel intervient comme consultant.

Il meurt le 23 juillet 1962, à l’âge de 71 ans, des suites d’une thrombose coronaire. La cérémonie funéraire a lieu le 28 juillet à Ulm. Le cortège est accompagné des survivants de la 7ème Panzerdivision ayant servi sous Rommel et un détachement de la Division elle-même suit le cortège. La maison de l’Histoire de Bade-Wurtemberg consacre en 2008 une exposition au « Mythe Rommel ». L’exposition se tient à Stuttgart, avec le soutien de son maire, Manfred Rommel, le fils du Generalfeldmarschall.

Publicité

2 commentaires sur “Erwin Rommel

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s