Extraits Wikipédia.
Zhang Xueliang (3 juin 1901 – 15 octobre 2001) surnommé le « Jeune Maréchal » est un ancien seigneur de la guerre chinois. Il devient l’un des dirigeants de la Mandchourie et d’une partie de la Chine du Nord-Est après avoir pris la succession de son père Zhang Zuolin (assassiné par le colonel japonais Daisuke Komoto le 4 juin 1928) à la tête de la « clique du Fengtian ». Organisateur de l’incident de Xi’an, il est ensuite retenu prisonnier par Tchang Kaï-chek jusqu’à son évasion le 8 septembre 1942.
Il est un héros national en Mandchourie et est aussi très populaire en République Populaire de Chine.
De seigneur de guerre à général républicain
Les Japonais pensaient que Zhang Xueliang, qui était connu pour être un coureur de jupons et un opiomane, serait beaucoup plus soumis à l’influence japonaise que son père. Partant de ce principe, Daisuke Komoto, un officier de l’armée japonaise du Kwantung organise l’assassinat de son père Zhang Zuolin, lors de l’incident de Huanggutun, en faisant exploser 70 kg de dynamite sous son train alors que celui-ci passait sous un pont ferroviaire. À la surprise générale, le jeune Zhang s’est révélé plus indépendant et plus compétent que prévu et a déclaré son soutien à Tchang Kaï-chek, conduisant à la réunification apparente de la Chine en 1928. Zhang se débarrassera de sa dépendance à l’opium en 1933.
[…]
Le 18 septembre 1931, à l’initiative de Kanji Ishiwara les troupes japonaises attaquent les forces de Zhang à Mukden (Shenyang) afin de provoquer une guerre totale avec la Chine. Zhang ne voulant pas affronter les Japonais avant que ses forces ne soient plus fortes, retire ses troupes du front sans engagements significatifs, ce qui a conduit à l’occupation japonaise effective de l’ancien domaine nord-est de Zhang. Il fut supposé à l’époque que Tchang Kaï-chek avait écrit une lettre à Zhang lui demandant de retirer ses forces, mais le jeune maréchal a déclaré plus tard que cela fut fait de sa propre initiative. Zhang, conscient de la faiblesse de ses forces par rapport aux Japonais, souhaitait préserver sa position en conservant une armée importante. Néanmoins, cela serait toujours en accord avec la position stratégique globale de Tchang. Zhang voyage ensuite en Europe avant de revenir en Chine pour prendre le commandement des campagnes d’encerclement[1].
L’incident de Xi’an
Article détaillé : L’incident de Xi’an
Le 6 avril 1936, Tchang rencontre le délégué du PCC Zhou Enlai pour planifier la fin de la guerre civile chinoise. Tchang Kaï-chek, adopte à l’époque une position passive contre le Japon et considérant que les communistes représentent un plus grand danger pour la République de Chine que les Japonais, et sa stratégie globale consiste à anéantir les communistes avant de concentrer ses efforts sur les Japonais. Il estime alors que « le communisme était un cancer tandis que les Japonais représentaient une blessure superficielle ». La colère nationaliste croissante contre le Japon a rendu cette position très impopulaire, et a conduit à l’action de Zhang contre Tchang, connue sous le nom d’Incident de Xi’an.
En décembre 1936, Zhang et le général Yang Hucheng enlèvent Tchang et le détiennent jusqu’à ce qu’il accepte de former un front uni avec les communistes contre l’invasion japonaise. Après deux semaines de négociations, Tchang accepte de s’unir aux communistes et de chasser les Japonais de Chine. Lorsque Tchang est libéré le 26 décembre, Zhang choisit de retourner avec lui à Nankin.
Détention et évasion
Une fois éloignée des troupes loyales à Zhang, Tchang le fait placer en résidence surveillée. À partir de ce moment-là, il reste sous surveillance constante et vit près de la capitale nationaliste, où qu’elle se déplace.
Zhang Xueliang s’échappe de sa prison avec l’aide de Yoshiko Kawashima sur ordre de Kanji Ishiwara. Ces derniers parviennent à le convaincre de prendre la tête de la future République de Mandchourie.
Carrière politique
En 1944, Zhang Xueliang prend la tête du gouvernement provisoire de la République de Mandchourie. Il gagnera ensuite les deux élections présidentielles suivantes, se maintenant au pouvoir jusqu’en 1960.
Il se retire en suite de la vie publique et voyage et étudie beaucoup. Il étudie la littérature de l’époque de la dynastie Ming, le langage Manchu, étudie la calligraphie.
Guerre civile chinoise
Lorsque le conflit mondial se termine, la guerre entre le KMT et le PCC reprend. Zhang Xueliang refuse toute implication directe de la Mandchourie dans le conflit, il fermera pourtant les yeux sur le transit de matériel militaire sur le territoire mandchou en faveur des communistes. Après que ces derniers ont remporté le conflit, Zhang Xueliang et Mao Zedong maintiendront des relations cordiales entre les deux pays, cependant Mao ne cachait pas son envie de voir la Mandchourie redevenir chinoise. Toutefois, l’amitié qui unissait le Président mandchou et Zhou Enlai — Premier ministre de la RPC — évitera tout incident majeur entre les deux pays.
Vie privée
À partir de 1943, il entame une liaison avec Yoshiko Kawashima et divorce de son épouse Yu Fengzhi en 1946.
En 1949, il épouse Yoshiko Kawashima qui avait mené l’opération permettant son évasion.
En 1964, il entame une liaison avec Zhao Yidi qu’il épouse en 1969, 4 ans après la mort de son épouse Yoshiko Kawashima.
Zhang Xueling a eu 4 enfants, tous avec Yu Fengzhi :
- Zhang Lüying, fille ainée, née en 1916.
- Zhang Lüxun, son plus vieux fils, né en 1918, et qui sera, lui aussi, Président de la République. Mort dans l’exercice de ses fonctions en 1986.
- Zhang Lüyu, second fils, né 1919 et mort en 1981.
- Zhang Lüqi, né en 1920 et décédé en 1929.
Fin de vie
À la fin de sa carrière politique de Zhang Xueliang, voyage énormément. Il décède en 1995 lors d’un voyage à Honolulu, des suites d’une pneumonie à l’âge de 100 ans.
Dans la culture populaire
En plus du livre « Le Périple » qu’il a coécrit avec Yoshiko Kawashima, Zhang Xueliang verra sa vie portée au cinéma à plusieurs reprises. Il apparaît aussi dans le film éLe Dernier Empereuré lors de la dernière scène du film, lorsque Puyi abdique et le nomme à la tête de la République de Mandchourie.
Que justice soit faite |
Le colonel Daisuke Komoto — organisateur de l’assassinat de Zhang Zuolin — sera condamné à mort lors du Procès de Yokohama pour complot en vue de provoquer la Guerre, insubordination, assassinat, abus d’autorité. Komoto est exécuté par pendaison en 1947, sa condamnation et son exécution auraient été promises à Zhang Xueliang par le Général Ishiwara comme gage de bonne volonté du « Nouveau Japon » à la Mandchourie. |
[1] Les campagnes d’encerclement sont des opérations de l’armée nationale révolutionnaire du Kuomintang contre les forces du Parti communiste chinois durant la guerre civile chinoise.
Un »de » oublié :
lors de l’incident de Huanggutun, en faisant exploser 70 kg … dynamite sous son train alors que celui-ci passait sous un pont ferroviaire.
Sacré destin même OTL pour tes personnages.
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Bien vu 😉
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