William Halsey

Extraits Wikipédia.

William Frederick « Bull » Halsey Jr., né le 30 octobre 1882 et mort le 16 août 1959, est un amiral de l’US Navy qui a commandé la 3ème Flotte durant la Guerre du Pacifique. Il est l’un des quatre officiers à avoir atteint le rang d’amiral de flotte cinq étoiles de la marine américaine, les autres étant William Leahy, Ernest J. King et Chester W. Nimitz.

[…]

Pendant la guerre du Pacifique

Le vice-amiral Halsey se trouvait à la mer le 7 décembre 1941 au matin, lors de l’attaque de Pearl Harbor, il avait sa marque sur l’USS Enterprise, le navire amiral de la Task Force 8. Retardé par le mauvais temps alors qu’il rentrait d’avoir convoyé un renfort d’aviation à l’île de Wake, ces porte-avions échappent ainsi aux assauts japonais. Dans les premiers mois de la guerre, la Task Force 8 effectue des raides contre Kwajalein, dans les îles Marshall. Certains ont vu dans le raid sur les îles Gilbert, « un exercice coûteux d’entrainement des pilotes ». Néanmoins, pour sa conduite de ces premières contre-attaques aéronavales, le vice-amiral Halsey a reçu la Navy Distinguished Service Medal.

À la mi-avril 1942, le nouveau porte-avions USS Hornet commandé par le capitaine de vaisseau Marc A. Mitscher, qui arrivait de San Francisco avec sur son pont d’envol seize bombardiers B-25, rejoint la Task Force 16 du vice-amiral Halsey au nord d’Hawaï, pour lancer le 18 avril le « raid Doolitle » sur Tokyo, dont la valeur symbolique a été bien supérieure au résultat militaire.

Les circonstances ont voulu que le vice-amiral Halsey ne participe pas à la bataille de la mer de Corail, car la Task Force 16 est arrivée d’Hawaï après la bataille, ni à la bataille de Midway, car, hospitalisé, ce qui l’a amené à proposer pour le remplacer, le contre-amiral Raymond Spruance, qui emportera une victoire stratégique contre les Japonais.

De caractère extraverti, William Halsey tenait des propos clairement anti-japonais, comme en rentrant à Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, « Quand nous en aurons fini avec eux, le japonais ne sera plus parlé qu’en enfer ! » Sa devise « Frappez fort ! Frappez vite ! Frappez souvent ! » devient celle de l’US Navy et fut représentée avec son portrait en contre-plongée, accompagnée du texte « Produisez pour Votre Marine. LA VICTOIRE COMMENCE À LA MAISON ! » Il était très populaire parmi ses équipages et était le chouchou de la presse populaire.

[…]

L’amiral Halsey quitte en décembre 1943 le Commandement de la Zone du Pacifique Sud, qui aura sans doute été sa principale contribution au succès des forces américaines dans la guerre du Pacifique, pour aller prendre le commandement en chef des forces navales du Pacifique central, exercé depuis août 1943 par l’amiral Raymond Spruance. Autant Raymond Spruance était méthodique et précautionneux, autant William Halsey était versatile et fonceur, ce qui lui valut son surnom de « Bull Halsey » (Halsey le Taureau).

À la tête de la IIIème flotte, après la reconquête du Pacifique central par Spruance, Halsey lance les meilleures forces de l’US Navy dans l’assaut sur les îles Mariannes avec l’objectif stratégique de les occuper avant le printemps 1944. Il commande alors la plus grande force navale américaine jamais assemblée.

[…]

Principalement vus comme un héros, certains ne lui pardonneront pas les pertes américaines subies durant la bataille des îles Mariannes. Pour beaucoup, le « Bull » a pris beaucoup trop de risque aurait du écouter les recommandations et les appels à la prudence de l’Amiral Mitscher. Par exemple, le lancement de sa deuxième vague d’attaque à la fin de la première journée de la bataille, le 4 janvier 1944, conduit les avons de la première vague à se poser sur l’eau par manque de carburant. En partie à cause de cela, la première vague totalise 40 % de perte.

La deuxième vague regagne la flotte en pleine nuit contraignant les navires à allumer leur projecteur et tirer des fusés éclairante. Près d’une cinquantaine d’avions sont perdus durant la mneouvre d’appontage nocturne, et donne aux avions de reconnaissance japonais la position très précise de la IIIème Flotte en vue d’une attaque nocturne.

Ainsi, ses détracteurs lui reprochent la « perte stupide » de nombreux navires, avions et surtout le « sacrifice injustifiable » de nombreux marins et pilotes.

Après la guerre

En décembre 1944, alors que la IIIème Flotte s’exerce au large des Phillipines, les navires de la Flotte du Pacifique passèrent près du centre du typhon Cobra d’une rare violence alors qu’ils opéraient à environ trois cents milles à l’est de Luçon. Les Hull, Monaghan et Spence, chavirent et coulent avec pratiquement tout leur équipage. Le croiseur Miami, les porte-avions légers Monterey et San Jacinto, les porte-avions d’escorte Cape Esperance et Altamaha, les destroyers Aylwin, Dewey et Hickox subissent de lourds dégâts. Au moins vingt autres bâtiments, allant des croiseurs aux destroyers d’escorte, sont sérieusement endommagés. Ce sont les plus graves pertes subies sans contrepartie dans le Pacifique depuis la bataille de Savo Island. Il sera reproché à l’amiral Halsey de ne pas avoir mis ses bâtiments à l’abri, mais une commission d’enquête ne propose pas de sanction à son encontre. Un mois plus tard, Halsey transfère le commandement de la IIIème Flotte à Raymond Spruance.

Toujours en décembre 1944, sept nominations d’officiers généraux « à cinq étoiles » étaient intervenues, trois au titre d’amiral de la Flotte, et quatre au titre de général d’Armée. Or la loi créant ces nouveaux grades prévoyait la possibilité de promouvoir quatre amiraux, une dernière promotion est donc intervenue en décembre 1945. Alors que, pour les généraux de l’Armée, Douglas MacArthur et Dwight Eisenhower ayant commandé face à l’ennemi ont été promus, aucun des amiraux promus (William Leahy, Ernest J. King et Chester Nimitz) n’avait commandé à la mer pendant la guerre. Les amiraux Spruance et Halsey ayant alternativement commandé les plus importantes forces navales de l’U.S. Navy, dans le Pacifique, c’est avec l’appui du très influent Carl Vinson, président du Comité des Affaires navales de la Chambre des Représentants des États-Unis, très sensible à la popularité de l’amiral Halsey, qui vaut à ce dernier d’être promu amiral de la Flotte. Fait connu plusieurs décennies après, Raymond Spruance, Ernest J. King et Chester Nimitz auraient manifesté une certaine incompréhension au vu des erreurs commises par l’impétueux et téméraire Halsey. Spruance bénéficiera, comme lot de consolation, du maintien de la solde d’amiral en service actif pendant sa retraite.

Décès et hommages posthumes

William Halsey est mort le 20 août 1959 et est enterré au cimetière national d’Arlington.

Deux bâtiments de l’US Navy ont porté le nom d’Halsey, un destroyer lance-missiles, l’USS Halsey mis en service en 1963, reclassé croiseur lance-missiles de 1975 à 1994. Il est envisagé de nommer l’un des porte-avions de la classe Gerald Ford, USS William F. Halsey.

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3 commentaires sur “William Halsey

  1. Relecture rapide:
    cinquantaine d’avions sont perdus durant la  »mneouvre » d’appontage nocturne, et donne aux avions de reconnaissance japonais la position très précise.

    Ce sont les plus graves pertes subies  »dans » sans contrepartie dans le Pacifique depuis la bataille de Savo Island. Il sera reproché à l’amiral Halsey de ne pas avoir mis ses bâtiments à l’abri

    Aimé par 1 personne

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