Genèse : Originellement, mes premières idées pour cet univers visaient un projet d’une série de jeux vidéo. Plusieurs jeux avec différents types de gameplay et éventuellement un univers transmédia. Le temps passant j’ai compris que ce ne serait jamais un jeu vidéo. L’idée que je me fais de cet univers devenant de plus en plus vaste, le livre s’est imposé.
Random Acces Memory: Je me suis longtemps demandé sous quelle forme raconter cet univers. La première idée avait un petit côté Fallout. En gros, l’histoire aurait été racontée à travers une jeune femme dans un futur post-apocalyptique. Cette dernière aurait fait partie d’un groupe de survivant établi dans l’ancien siège de la NSA à Fort Mead. Les jeunes de cette communauté de survivants recevant leur « éducation » via des casques à réalité virtuelle façon Occulus Rift qui les plongent directement dans les évènements.

Vignette : J’ai finalement choisi d’utiliser le format épistolaire à base d’articles et livres fictif » après avoir lu « Zhirinovsky’s Russian Empire : An Alternate History » de D.F. Pellegrino. Une uchronie que j’ai découverte en faisant des recherches pour le futur de l’univers de « Au bord de l’Abîme ».
Yamamoto ce héros : Dans « Au bord de l’Abîme », le célèbre Amiral japonais ne meurt pas. Rien de magique dans tout ça. Étant occupé par la planification des opérations et manigances politique, il n’effectue tout simplement pas la tournée d’inspection dans les Salomon qui lui fût fatale.
Ishiwara, un personnage sous-estimé : Kanji Ishiwara joue un rôle important dans cette histoire alors qu’il est très peu connu OTL. Pourtant d’une certaine manière il est l’homme qui a conduit le monde dans la guerre. Pour en savoir plus sur cet homme je vous conseille de lire « Ishiwara : l’homme qui déclencha la guerre » de Bruno Birolli.
La bataille décisive : OTL, même après la défaite de Midway la Marine Japonaise a continué à chercher la bataille décisive pour anéantir l’US Navy. La campagne des Salomon était probablement cette bataille décisive, mais ils ne l’ont pas compris.
Ouvrage fictif ou pamphlet : La plupart des ouvrages cités dans l’univers de « Au bord de l’Abîme » sont fictifs, mais comment sont-ils perçus dans cet univers ? « Les Shoguns de l’Ombre » n’est-il pas un peu trop projaponais ? « Zugzwang » n’est-il pas un livre à charge contre les Alliés ?
Un air de Zipang : Certains éléments de ce livre vous feront peut-être penser au manga « Zipang » de Kaiji Kawaguchi. Pourtant j’ai découvert ce manga après avoir commencé à travailler sur le plan japonais. J’ai testé mes hypothèses via quelques Wargames avant de choisir le plan que vous avez vu dans le livre. Il s’avère que pas mal de mes idées renvoient à l’excellent (mais long) manga de Kawaguchi. Du coup, je lui ai emprunté l’idée des hydravions pour répandre les paillettes antiradar.
Ichiro Taki : J’ai essayé de limiter autant que possible le nombre de personnages fictifs dans le livre. Ayant malgré tout besoin d’un ou deux personnages fictifs, j’ai choisi de faire de Taki un hommage à « Zipang ». Son talent et sa personnalité sont un mix de deux personnages du manga : Eiichiro Taki et Takumi Kusaka.
L’homme au sabre : Kamui Sato est un clin d’œil à pas mal de choses. Son nom est un mixe de Kamui Kobayashi et Takuma Sato, deux pilotes de course japonais que j’apprécie. L’homme au sabre en lui-même est un hommage aux livres « 1940 : Et si la France avait continué la guerre » où un personnage du même genre fera son apparition. Enfin l’hypothèse du cryptide renvoie à une légende plutôt farfelue sur des hominidés cryptides dans les Salomon. La cryptozoologie est l’une des choses qui m’intéressent.
De Truk à Palau : Le transfert de la Flotte combinée à Palau surnommé « Le Grand Déménagement » est un autre clin d’œil à « 1940 : Et si la France avait continué la guerre ».
Un air de déjà vu : Dans certaines situations et sur certaines illustrations, vous avez probablement vu des airs de ressemblance avec des scènes d’époque OTL. C’est volontaire, c’est dans l’idée de donner une impression de déjà vu et une sorte de clin d’œil constant.
La bataille des Mariannes : Ou comment une bataille devient le combo de fantasmes d’historien. Yamamoto contre Halsey, Yamato contre Iowa, une bataille colossale. Bon, pour les Yamato et Iowa c’est un accident. Même après avoir dressé l’Ordre de Bataille, je ne m’en étais pas encore aperçue. J’ai compris pendant mes simulations et la phase de rédaction. D’ailleurs, cette bataille a été simulée neuf fois, j’ai gardé les résultats les plus intéressants et me suis aussi inspiré de la bataille du golf de Leyte.
Les paillettes japonaises : Les paillettes « Shigure » utilisées par les Japonais lors de la bataille des Mariannes sont inspirées de technologies réelles. Window et Düppel sont citées. OTL, la Marine japonaise a bénéficié des transferts de technologie allemande. Les « Silver Paper Scattering Bomb » virent le jour et furent massivement utilisés en 44 et 45 avec plus ou moins de succès.
ODB : La tâche la plus compliquée pour des batailles uchroniques est de dresser l’Ordre de Bataille. Lister les unités disponibles, leurs dates d’activation, leurs localisations. L’ODB de la bataille des Mariannes a été un vrai calvaire, j’ai étalé le travail sur trois jours. Et plus vous vous éloignez des ODB OTL, plus cela devient compliqué.
Wunderwaffens : Souvent en uchronie on voit des technologies différentes, souvent par des miracles étranges les nazis arrivent à produire leurs Wunderwaffens. On les voit très (trop ?) souvent et de manière incohérente et inexplicable. J’ai donc évité de tomber dans ce piège. Du coup, la conversion des cuirassées Ise et Hyūga en cuirassé antiaérien est tout aussi vaine que leur conversion en cuirassé porte-avions. Ces navires sont trop lents et pas assez manœuvrants. Ils connaissent donc le même destin. Les « Panthers de la nuit » sont une occasion d’utilisé, en mieux, une technologie qui a vraiment été déployée, mais elle reste malgré tout insuffisante pour changer le cours de la guerre.
L’invasion du Raj : L’opération d’intoxication baptisée HAGO ou 11-21 est un clin d’œil au chapitre « The Japanese Raj, The conquest of India » écrit par David Isby et faisant partie du recueil « Rising Sun Victorious: An Alternate History of the Pacific War ». Ce chapitre raconte la conquête des Indes par le Japon.
Guerre et Histoire : Parmi les ouvrages fictifs cités dans le livre, figure un magazine nommé « Guerre et Histoire ». Le hasard veut qu’en fait un magazine français porte ce nom. Ce n’est que le hasard, puisque je n’ai découvert son existence que plusieurs mois après l’avoir cité pour la première fois dans mes textes.
JV 44 et 343ème Kokutai : Ces célèbres unités de chasse connaissent un destin légèrement différent dans « Au bord de l’Abîme ». Le JV 44 est créé dès 1944 et 343ème kokutai n’est créée qu’après la guerre. Le premier a même une influence sur le deuxième puisqu’Adolf Galland devient conseiller auprès des Japonais pendant la Guerre de Corée. Vous vous en doutez donc, cette guerre sera différente de celle que notre monde a connue. Pour en savoir plus, il faudra attendre le Cycle 2.
Le Ritter : Dans cette histoire, le personnage de Claus von Stauffenberg gagne le surnom de « Ritter ». Il s’agit d’un clin d’œil au cinquième volume de l’univers BD « Block 109 » de Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat.
La guerre en Europe : Dans la première partie du livre, les batailles entre le Japon et ses adversaires sont très détaillées. C’est principalement parce qu’elles sont moins nombreuses, moins connues du public francophone et assez éloignées de ce qui s’est passé OTL. La guerre en Europe suit un cours assez proche d’OTL, avec seulement des décalages de quelques jours ou semaines ainsi que quelques différences ponctuelles. Donc plutôt que de raconter toutes ses batailles, j’ai préféré résumer les grandes lignes et faire quelques ellipses pour me concentrer sur ce qui diffère d’OTL ou sur des choses peu connues OTL et qui ont plus d’importance dans cette version de l’histoire.
La libération de la France : Cette partie du récit est assez représentative des ces évènements qui diffèrent peut dans leurs déroulements et leurs résultats. La libération de Paris est plus courte et fait moins de victimes. Les Allemands arrivent évacuer un peu plus de troupes et détruire des ponts, mais le cours de la guerre ne change pas de manière fondamentale. Mieux, le débarquement de Provence voit les Alliés aligner trois divisions de plus qu’OTL, mais la logistique encore plus en tension, et la volonté des Allemands de retraiter en bon ordre fait que l’avancée alliée ne va pas plus qu’OTL, et que les Allemands parviennent à sauver un peu plus de leurs troupes. Pourtant, encore une fois cela ne chamboulera pas le cours de la guerre.
Nuremberg : Initialement, je prévoyais de faire un chapitre entier sur le procès de Nuremberg et les crimes de guerre allemands. Sauf qu’en l’écrivant je voyais que mis à part quelques noms, la durée et l’ampleur des crimes, pas grand-chose ne changeait. Du coup, les différences sont que moins de juifs et de prisonniers sont morts et que Keitel et Jodl ne sont pas sur le banc des accusés contrairement à Himmler, Barbie et Mengele. De plus, l’holocauste n’est clairement pas un sujet facile à traiter et je n’étais pas à l’aise avec ça. J’ai donc préféré survoler le sujet à travers l’auteur fictif « August Clauswitz ». J’ai préféré traiter l’après-guerre en Asie qui diverge plus d’OTL.
Au secours de Rommel : petit « fun fact », après l’attaque qui a failli lui couter la vie 17 juillet 1944, Erwin Rommel reçoit les premiers soins dans une pharmacie de Livarot. L’homme qui s’occupe de lui est Marcel Lescène, le grand-père d’Élisabeth Borne.
Les grands méchants : Plusieurs personnages historiques ont droit à une petite biographie et un portrait dans le livre. Sauf les deux grands méchants : Tōjō et Hitler. J’estimais juste qu’il n’y avait pas besoin de présenter ces deux ignobles personnages. On suit quand même leur trajectoire en pointillés (pas longtemps pour Hitler). Au final, le seul moment où on voit Hitler c’est dans un cercueil et sur un bûcher.
Troisième partie : Cette partie traite de l’après-guerre, mais j’ai aussi pris un malin plaisir à teaser les futurs Cycles 2 et 3 aussi.
Guerre asymétrique : J’aime bien le fait que le livre soit très asymétrique. Dans la première partie, une faction cherche un moyen de mettre fin à la guerre et y parvient en déclenchant une forme de coup d’État. Dans la deuxième, une faction déclenche un coup d’État en espérant pouvoir mettre fin à la guerre et n’y parvient pas.
8 mai : Comme OTL, la guerre se termine le 8 mai 1945. C’est par pur plaisir de faire un clin d’œil à l’histoire. Lors des discussions et simulations sur le cours que pourrait suivre la guerre en Europe, j’en suis venu à la conclusion que l’Allemagne de Beck aurait pu tenir jusqu’en juin dans le meilleur des cas. Pour cela, il aura fallu abuser de la technique des villes forteresses, instrumentaliser tous les pays alliés de l’Allemagne, que les commandants allemands ne fassent plus d’erreurs et que tout se passe selon leur plan. Sauf qu’à mes yeux cela ne correspond pas à la « doctrine » des gens qui se seront débarrassés d’Hitler et qu’un sans-faute militaire est impossible même dans les meilleures conditions.
August Clauswitz : Ce personnage fictif est insupportable. À chaque fois que je me suis mis à sa place pour écrire un de ses chapitres j’avais envie de me mettre des baffes. C’est le genre de pleurnichard pas vraiment négationniste, mais avec qui c’est toujours de la faute des autres.
Conspirations : Par moment, les théories de la conspiration viennent sur le tapis. Peut-être que certaines seront vraies dans « Au Bord de l’Abîme ». Peut-être que certaines seront encore plus tirées par les cheveux. On verra bien.
La couverture : Je vous ai bien eu ? La couverture avec un champignon atomique laisse présager une apocalypse de « la mort qui tue » et puis non. Ça renvoie juste à l’ouverture de l’ère nucléaire dans le dernier chapitre.
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